Les heures souterraines
C'est de qui?
Delphine de Vigan. Romanc ière française, elle est née en 1966. Elle a publié No et Moi, Rien ne s'oppose à la nuit... et a déjà remporté plusieurs prix.
Ça raconte quoi?
Mathilde et Thibault ne se connaissent pas et pourtant ils possèdent un point commun: la solitude. Dans un Paris sans cesse en mouvements, ils subissent la routine des journées de travail, la foule dans les endroits publics et la fatigu e sans fin prête à les faire lâcher prise.
Mon avis?
Troisième livre que je lis de Delphine de Vigan, troisième livre qui me touche.
Elle sait trouver les mots justes, par de courtes phrases, pour me faire ressentir la bonne émotion. Elle vise l'essentiel et me touche énormément.
Pourtant, le milieu du travail, de l'entreprise est un sujet qui a tendance à m'ennuyer littéralement car je ne comprends pas tout. Hors dans ce roman, l'auteure reste centrée sur son personnage, sur ses émotions et ne s'égare pas plus loin.
Mathilde est une femme victime d'harcèlement moral sur son lieu de travail. Petit à petit, on découvre sa descente aux enfers, son incapacité à en parler, à faire face....
Je n'avais encore jamais lu de roman traitant sur ce sujet et j'ai pu ainsi découvrir l'horreur de ce système qui dévaste qu elqu'un en très peu de temps.
Thibault, lui est médecin urgentiste. Tous les jours il doit courir chez des patients malades physiquement et psychologiquement. Il souffre de profonde solitude suite à un échec amoureux mais doit mettre de côté ses émotions pour aller de l'avant.
J'ai un peu regretté que le personnage de Thibault soit moins présent que celui de Mathilde. Il était pour moi tout aussi intéressant et aurait mérité qu'on s'y attarde un peu plus.
Néanmoins, l'histoire m'a transporté dans les angoisses quotidiennes des grandes villes: les transports en commun aux heures de pointe (chose qui me stresse tout le temps lorsque j'y suis), la foule toujours en mouvement, pressée par peur d'arriver en retard, ne s'attardant jamais pour écouter les autres...
L'atmosphère est très pesante, très bien décrite dans ces moments la.
Je peux maintena nt dire que Delphine de Vigan fait partie des mes auteurs préférés.
" A trente ans, elle a survécu à la mort de son mari. Aujourd'hui elle en a quarante et un connard en costume trois pièces est en train de la détruire à petit feu."
(édition: JC Lattès, 300 pages, année de parution: 2009)