La terre des mensonges - Tome 1
Je me suis enfin décidée à le lire, après plusieurs mois rangé dans ma bibliothèque...et je ne l'ai pas regretté.
C'est de qui?
Anne B.Radge. Elle est née en 1957 en Norvège et a écrit plus de 40 ouvrages. La trilogie de "la terre des mensonges" a été publié en plus de 20 langues et fait l'objet d'une adaptation pour la télévision.
Ca raconte quoi?
Quelques jours avant Noël, la tyrannique Anna Neshov se meurt dans sa ferme délabrée en Norvège.
Trois frères, un père absent et l'unique petite fille de la famille vont alors se retrouver dans une confrontation explosive, ou des rancoeurs, mais également un drame familial bouleverseront tout.
Mon avis?
Ce roman m'a fait ressentir pas mal d'émotions. Tout d'abord, un profond malaise avec Margido, cadet de la fratrie qui est gérant d'une entreprise de pompes funèbres.
Ce passage est très noir car il est question de suicide dans une famille, de procédures après un décès... Le chapitre m'a rendue nerveuse, morose et je n'ai alors pas eu besoin d'en lire plus pour constater que cette auteur avait un réel talent.
On fait connaissance d'Erlend le plus jeune, homosexuel, vivant dans un riche appartement avec son petit ami et n'ayant d'yeux que pour les choses qui brillent.
Puis arrive Tor, l'aîné, éleveur de cochons dans la ferme familiale. Torunn, sa fille, amoureuse des chiens (je me suis retrouvée un peu en elle), célibataire et un peu réservée.
Puis enfin le père, ombre fantomatique dans la maison.
J'ai ressentis énormément de compassion pour tous ces êtres, qui dans le fond, sont totalement seuls.
Ils font partis de la même famille, ils sont frères et pourtant ils ne se connaissent pas, une montagne les sépare.
On les découvre à travers leurs différents métiers. D'ailleurs à ce propos, bravo à l'auteur qui a réussi à m'instruire et m'intéresser concernant un élevage de porcs.
J'ai trouvé ce roman très réel, parfois cruel car en plus l'histoire se passe au moment de Noël et débordant de vérité sur de nombreuses familles. Les dialogues sont parfaits, on se croirait dans un récit.
J'ai plusieurs fois eu les larmes aux yeux, notamment avec Tor qui se retrouve complètement dépourvu et incompris face aux autres. Mais aussi avec le père, qui bien qu'absent, m'a touché.
De plus, la fin ne m'a donné qu'une seule envie: lire le second tome.
(edition: 10-18, 350 pages, année de parution: 2011)