Mercure - Amélie Nothomb
(Edition: Le livre de poche, année de parution: 1998, 189 pages)
Sur une île au large de Cherbourg, un vieil homme et une jeune fille vivent isolés, entourés de serviteurs et de gardes du corps, à l'abri de tout reflet ; en aucun cas Hazel ne doit voir son propre visage.
Engagée pour soigner la jeune fille, Françoise, une infirmière, va découvrir les étrange mystères qui unissent ces deux personnages. Elle saura pourquoi Hazel se résigne, nuit après nuit, aux caresses du vieillard. Elle comprendra au prix de quelle implacable machination ce dernier assouvit un amour fou, paroxystique...
Au coeur de ce huit clos inquiétant, la romancière retrouve ses thèmes de prédilection: l'amour absolu et ses illusions, la passion indissociable de la perversité.
Encore une fois, Amélie Nothomb ne fait pas dans le banal. Son histoire est totalement originale, déjantée. Elle ressemble tantôt à un conte pour son petit côté fantastique et à la fois à une pièce de théâtre pour ce huit clos composé essentiellement de dialogues.
Dialogues que j'ai dévoré et trouvé très bien écrits tout comme dans Les Catilinaires.
Nous sommes dans les années 1920. Hazel une jeune femme vit avec un riche vieillard. Que font-ils ensemble? Pourquoi sont-ils isolés du restant du monde?
On ne le découvre que petit à petit en même temps qu'une jeune infirmière, Françoise, qui est engagée pour s'occuper d'Hazel. Cette dernière a pour seule consigne de ne pas poser de questions.
Écoutée, épiée, elle est prisonnière des règles imposées par le vieillard mais décide de mener sa propre enquête.
Le suspens est omniprésent, les personnages intéressants et à la fois ambigus.
Quant aux dernières pages: l'auteure nous offre deux fins différentes, n'arrivant pas à choisir l'une des deux pour notre plus grand plaisir.
Les points négatifs: Aucun
Les points positifs: Original, du suspens et des dialogues bien ficelés.