Fahrenheit 451
C'est de qui?
Ray Bradbury. Né en 1920, c'est un auteur américain connu pour avoir écrit Les chroniques Martiennes et surtout Fahrenheit 451. Il a publié de nombreux recueils et a obtenu en 2002 une étoile sur le Walk of Fame à Hollywood.
Ça raconte quoi?
Dans une société future, les pompiers n'éteignent pas les feux mais les allument. Ils n'embrasent pas tout: seulement les livres et la maison de leurs propriétaires.
A cette époque, la lecture est considérée comme un acte antisocial car elle oblige les gens à réfléchir, à penser et par conclusion: elle les empêche d'accéder à un bonheur immédiat.
Guy Montag fait partie de ce corps spécial de pompiers. Il exécute les lois sans se poser de questions ni même se demander si sa vie le rend heureux
Mais lorsqu'il rencontre Clarisse, une jeune fille qui s'émerveille devant la nature, Montag va enfin découvrir qui il est réellement et s'apprête alors à commettre l'irréparable: posséder des livres et faire changer les choses.
Mon avis?
J'ai vu à plusieurs reprises cette couverture sur quelques blogs sans chercher à m'y intéresser davantage, car je suis assez peu réceptive en matière de science fiction.
Et puis un jour, à force de tomber dessus j'ai lu le résumé et une petite ampoule s'est allumée dans ma tête: il fallait moi aussi que je lise ce livre. Pourquoi? Et bien tout simplement parce que ça parle de livres.
Certes cette histoire se passe dans une société future et pourtant elle nous parait si proche! Ce livre a été écrit dans les années 50 et je m'étonne de voir à quel point Bradbury visait juste.
Dans ce roman, les personnages ne se posent pas de questions, ne se demandent pas si leur vie les satisfaits, s'ils sont heureux en couple... Leurs passes- temps se résume à regarder la télé sur écrans géants, à écouter les médias traquant des hommes et le peu de communication qu'ils ont entre eux ne leur servent qu'à une chose: parler de nouveau de la télé ou de banalités.
La culture n'existe quasiment pas et les livres ne se comptent plus que par centaines. Certains lettrés s'en souviennent encore avec mélancolie.
Autant dire que Bradbury nous plonge totalement dans un univers sombre ou les gens qui entourent Montag ne sont que des coquilles vides.
Peut-on être heureux sans culture? Peut-on être heureux en ne s'intéressant à rien ni à personne?
On ne cesse de se poser ce genre de questions parmi tant d'autres.
Ce n'est pas un simple bouquin que l'on lit la et que l'on repose sans rien ressentir. Il éveille forcément quelque chose en nous.
C'est donc plutôt l'aspect philosophique qui m'a plu dans ce livre car on ne peut pas dire que les personnages soient tellement attachants. A part peut-être le vieux Faber qui a les yeux qui pétillent devant le livre que ramène Montag.
Pour ce qui est de l'écriture, j'avoue qu'il y a quelques passages difficiles à comprendre, surtout au niveau des dialogues. Je me suis parfois demandée ou l'auteur voulait en venir car la construction des phrases étaient floues. Je suis quand même passée par dessus ce petit obstacle qui se dissipe bien vite et me suis laissée emporter par cette histoire.
Une chose est sûre: un passionné de lecture devrait au moins lire une fois dans sa vie Fahrenheit 451.
"Ce que vous recherchez, Montag, se trouve dans le monde, mais le seul moyen, pour l'homme de la rue, d'en connaître quatre-vingt-dix-neuf pour cent, ce sont les livres."
(Edition: Folio SF, année de parution: 2004, 213 pages, photo: Masao Mukai et Syata Tokitsune)